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Cher lecteur,

 

3 semaines avant Nice vient le temps d'alléger un peu les entraînements pour surcompenser et récupérer de la fatigue accumulée. La durée des entraînements est donc considérablement réduite, et l'intensité reste élevée jusqu'à J-10. Ces deux dernières semaines :

 

Lundi 4 : natation club

Mardi 5 : natation club

Mercredi 6 : course à pied club (séance de côtes)

Jeudi 7 : 1h30 de course à pied (3*12min à 16 km/h)

Vendredi 8 : natation club

Samedi 9 : 115 km de vélo, 1800 m de D+, 4h30

Dimanche 10 : triathlon sprint de Digne-les-Bains

Lundi 11 : natation club

Mardi 12 : natation club

Mercredi 13 : 1h30 de course à pied (3*11min : 3150 mètres)

Jeudi 14 : 2h15 de vélo (6*6 minutes d'accélérations) enchaînées avec 35 min de course à pied

Vendredi 15 : natation club

Samedi 16 : 70 km de vélo en 3h (sortie club)

Dimanche 17 : Repos (oui oui !)

 

Soit en première semaine 11h15 d'entraînement, et en seconde semaine 10h35. Je tiens la forme, ma dernière séance difficile à pied où j'ai tenu des 3000 mètres en 3'30/km et ma dernière compétition avant Nice, le triathlon des Ferréols, en témoignent.

 

J'étais donc dimanche dernier à Digne-les-Bains pour la dernière manche de la Division 3 par équipe. L'enjeu était relativement faible pour le club dans la mesure où nous avions déjà quasiment assuré notre qualification, et même notre première place (une 3ème place sur cette épreuve aurait suffit). Mais il s'agissait bien de confirmer notre suprématie dans la ligue, alors même que deux des cinq meilleurs éléments de l'équipe étaient absent.

 

A titre individuel, j'utilisais pour la première fois en compétition mes nouvelles jantes Mavic Cosmic SR, achetée 2 jours avant, ainsi que ma nouvelle combinaison de natation AquaSphere Phantom. Plus de rigidité pour plus de rendement à vélo, et plus de flotabilité et de souplesse dans les mouvements pendant la natation.

 

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Méticuleuse préparation

 

Dès l'échauffement dans un des lacs limpides mais glacials des rives de la Bléone, je mesure le confort de ma combinaison. Enthousiasmé par ces nouvelles sensations, je me mets en première ligne lors du départ de la vague « D3 ».

 

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Le magnifique lac à traverser 3 fois avec une sortie à l'australienne.

 

Evidemment, je ne tiens que quelques dizaines de mètres dans le sillage des meilleurs avant de m'essouffler, puis je pose petit à petit ma nage. A la sortie de l'eau, je m'attends à apercevoir comme d'habitude 2 ou 3 membres du club déjà dans le parc à vélo. Mais je suis le premier de l'équipe à sortir de l'eau. Quelques secondes importantes que je reperds en enlevant la combinaison : celle ci est plus longue et plus serrée que l'ancienne. Je l'avais choisi en pensant aux compétitions longue distance, pour lesquelles elle fera cependant parfaitement l'affaire.

 

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Le départ "D3".

 

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Le peloton.

 


 
La vidéo au premier virage.

 

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Sortie de l'eau.

 

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Retrait des manches.

 

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Entrée dans le parc à vélo.

 

J'attaque donc le vélo bien placé. Je donne tout dès les premiers hectomètres sur le plat pour remonter rapidement. Le drafting est interdit, mais je vois plusieurs concurrents « sucer » les roues. Heureusement, un arbitre est vigilant et distribue deux cartons noirs juste devant moi. Ces concurrents vont devoir faire une boucle de pénalité à pied : pour eux, plus d'ambitions à avoir au classement général.

 

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Position de recherche de vitesse, drafteurs et arbitre (qui court vers sa moto au second plan).

 

Je me dégage enfin du gros des troupes quand nous attaquons la principale difficulté du parcours, une longue montée de 3 ou 4 kilomètres. Je rattrape 2 ou 3 coureurs qui étaient déjà détachés. 1 adversaire me double avec une bonne différence de rythme. Je comprends qu'il s'agit déjà du premier de la vague « open ». Je ne cherche pas à m'accrocher.

 

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Dans la montée.

 

Comme à La Ciotat fin mai, le parcours vélo est sous forme d'un aller-retour. Je peux donc compter les places : je suis 6ème au demi-tour, mais le cinquième est très près. Je le rattrape peu de temps après et nous roulons à la même vitesse dans la très rapide descente. A plus de 50 km/h je croise tout le peloton dans la montée, dont mes coéquipiers bien placés. Je souffre un peu sur le plat qui nous ramène au parc, mais finalement je passe à la 5ème position quand mon adversaire anticipe trop l'arrivée pour enlever ses chaussures. Je pose le pied à terre au meilleur moment avant beaucoup de vitesse. Beaucoup trop, mes pieds souffrent un peu sur le coup. La technique de transition par l'exemple et l'image :

 

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1- Avant d'entrer dans l'aire d'arrivée, les pieds sont sortis des chaussures et posé dessus.

 

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2- Juste avant la ligne de pied-à-terre, une jambe passe de l'autre côté du cadre et devant l'autre.

 

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3- Le pied libre est le premier à toucher terre, la vitesse est de l'ordre de 20-25 km/h. Mains toujours sur le guidon.

 

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4- Continuer à courir et attraper le vélo par la selle.

 

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5- Gérer sa vitesse en dirigeant le vélo avec une main.

 

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6- La situation est sous contrôle. Soulever la roue arrière si nécessaire

(pédales qui frottent sur le sol par exemple).

 

Je fais une bonne transition. En posant le vélo, j'entends un bruit de chute derrière moi, avant la ligne de pied-à-terre. Je reste concentré mais je pense à mes partenaires peut-être impliqués. Je pars en course à pied isolé. Personne en point de mire, et aucune crainte de voir un retour derrière moi : j'ai confiance en mes qualités de coureur.

 

Après 2 kilomètres, j'aperçois un maillot rouge au bout d'une ligne droite de 200 ou 300 mètres. Mais je ne semble pas me rapprocher. Je me retourne dans la même ligne droite pour réaliser que j'ai au moins 30 secondes d'avance sur le triathlète avec lequel j'avais posé le vélo. Je reste impliqué et déterminé. Je n'exclue pas qu'un coureur devant moi connaisse une défaillance, ou qu'un coureur de la vague « open » partie 2 minutes après moi soit dans les mêmes temps.

 

Je finis la course seul après avoir encore creusé les écarts avec mes poursuivants. 5ème sur 181 en 1h00min58s, à 4min (!) du vainqueur, à 2min20 du second et premier de la vague « D3 », et à 1min20 du podium.

 

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Les derniers mètres.

 

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Je me suis quand même fait mal...

 

Une course très satisfaisante, puisque je fait le 24ème temps en natation, puis le 5ème à vélo (incluant une piètre transition) avec une moyenne de 40 km/h malgré les 200 mètres de dénivelé positif, et enfin le 4ème temps en course à pied avec 16min11 pour 4km65, soit sur les bases de 17min20 au 5km, alors que mon record est à 17min42 (en 2010). Le point négatif est que je ne vois plus sur quoi je peux gagner pour aller chercher la grosse minute qui me sépare encore du podium... Peut-être simplement sur ma VO2max...

 

Avec les 5ème, 11ème et 14ème places (et même la 20ème au cas où...) notre équipe assure une nouvelle victoire dans cette manche et le titre de champion D3 de ligue Provence ! Nous nous qualifions pour la demi-finale sud (la moitié des ligues de France) à Manosque le 30 juin, 6 jours après Nice...  

 

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Le podium D3 (La 2ème équipe est peu représentée, la 3ème encore moins...).

 

Il reste 1 semaine avant Nice. J'ai encore 2 ou 3 jours de repos. Je vais essayer de les respecter, de me reposer. Globalement je me sens bien et je suis déjà impatient d'y être. Même s'y la météo ne va pas m'avantager : de grosses chaleurs sont attendues pour les prochains jours...

Tag(s) : #Ironman France 2012