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Cher lecteur,

L'été marque une franche coupure dans la saison de triathlon. Mais les compétitions reprendront rapidement en septembre :

-le 16 septembre : triathlon des remparts de Carcassonne - half ironman

-le 23 septembre : triathlon d'Aix - half ironman (peut-être en relais)

-le 7 octobre : triathlon du Verdon - half ironman

-le 21 octobre : triathlon du Cap Sicié - courte distance (ou sprint)

 

J'ai donc fait le choix de réduire le volume global d'entraînement mais de maintenir un peu d'intensité. Cela jusqu'à la course de la mer de Ploubazlanec où je courrerai un trail de 26 km. Je prendrai ensuite une dizaine de jours de repos pendant mes vacances. Puis je reprendrai l'entraînement à partir du 20 aout pour 3 semaines avec du volume et de l'intensité, pour retrouver la forme avant la seconde partie de la saison.

 

Bilan, donc, de ces deux dernières semaines :

13 entraînements en 14 jours, 12h35 de vélo, 4h de course à pied et 3h15 de natation. Presque 20h au total. Moins que pendant certaines semaines de mai ou juin, mais tout de même beaucoup d'intensité dans tous ces entraînements.

 

J'ai toutefois fait une entorse à ma règle "court mais intense" dimanche 22 juillet lors d'un entraînement à vélo. J'avais prévu d'aller faire quelques dizaines de kilomètres avec d'autres triathlètes du club, nous ne sommes pas parvenus à nous retrouver à l'heure et au lieu de rendez-vous (c'était leur faute...). Je suis donc parti seul, à 17h45, de la sortie de Marseille (nous avions prévu de rouler dans la fraîcheur de la fin d'après-midi).

 

J'ai estimé qu'en roulant à 30 km/h, je pouvais encore faire 120 km avant la nuit. Soit exactement le tour de la Sainte Baume. Un beau défi, avec une vitesse à tenir. Mais il y a un problème : je suis parti sans ravitaillement, sans argent, et il n'y a aucun moyen de couper pour rentrer plus rapidement. Je sors d'une saison d'endurance, je pense être capable de tenir.

 

Passée Aubagne, j'attaque par le côté le plus roulant : le col de l'Ange, Cuges, Signes où je reprends de l'eau, puis je bascule à l'opposé du massif. Je suis à 30 km/h de moyenne, donc toujours assez confiant pour la suite. Mais mes jambes me proposent déjà un peu moins de puissance.

 

A Mazaugues, je suis à 60 km de chez moi. Il est 19h45, je suis dans les temps pour arriver à 21h45 comme initialement prévu. Mais je suis aussi au pied du plateau du Plan d'Aups, et j'ai environ 500 mètres de dénivelé à franchir pour atteindre l'Espigoulier. Et dès le début de cette montée irrégulière que je ne connais pas du tout (je n'y suis passé qu'une fois dans le sens inverse), je faiblis sensiblement. Mes réserves en eau s'amenuisent vite. Il faut atteindre Plan d'Aups pour recharger mes bidons.

 

L'hypoglycémie que je sentais arriver s'installe alors définitivement. Je transpire beaucoup mais j'ai froid, j'ai les jambes molles et l'envie de m'arrêter à chaque virage. Mais le soleil décline et il faut continuer. Je me fais violence en essayant de gérer la montée.

 

Enfin, j'arrive sur le plateau. Une route irrégulière me permet de rouler de nouveau à un rythme raisonnable. Mais à chaque petite côte, je mets la chaîne complètement à gauche pour monter à petite allure.

 

Plan d'Aups et sa fontaine. Je bois abondamment et je repars rapidement. Il est 20h40 et je ne suis pas encore au col. Il reste un peu plus de 100 mètres de dénivelé pour passer l'Espigoulier. Heureusement la route ne monte pas trop fort et j'arrive au sommet dans un cadre magnifique alors que le soleil est sur l'horizon. Il est 21h.

 

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Vue depuis le sommet de l'Espigoulier.

 

Restent alors 35 km environ. A peine plus d'une heure de vélo en temps normal. Mais je pars tranquillement dans la descente : d'une part je n'ai plus la force d'appuyer fort sur les pédales et surtout j'ai perdu une partie de ma lucidité et je ne veux pas prendre de risques. J'entre dans Aubagne alors que la nuit commence à sérieusement s'installer. A partir de ce moment là, la route est éclairée jusqu'à Marseille. Soulagement, les risques sont moins forts.

 

A quelques kilomètres de l'arrivée, je commence à voir des étoiles, à avoir la tête qui tourne. Je continue jusqu'à chez moi malgré cela. Puis devant l'immeuble, j'arrive à peine à ouvrir la porte. Chez moi, je me jette sur mes Ferrero Rochers gagnés aux Angles, avant de prendre un très bon repas.

 

Il m'aura fallu 2 nuits et 18 heures de sommeil pour pleinement récupérer...

 

Un mois de juillet sans compétitions à préparer, mais loin d'être complètement inactif !

 

Bonnes vacances, lecteur !