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Cher lecteur,
6 semaines déjà depuis le triathlon de Vitrolles, 8 depuis le déclenchement original de ma bursite au tenseur du fascia-lata (TFL). Entre temps : deux échographies, une douzaine de séances de kiné, une séance d'ostéopathie, un bassin remis en place à moultes reprises, une paire de semelles orthopédiques. Entre temps, une saison de triathlon qui bat son plein...
Résultat : je me contente de nager lors du triathlon sprint de Sausset, je renonce au triathlon sprint de Toulon, j'arrête après le vélo lors de l'half-ironman d'Apt (j'étais alors 4ème, à portée du podium, voire mieux...), et je me contente de nager lors de l'half de Hyères (12ème/500, à une minute des pro...).
Les bouteilles Vittel de 20 cl, pour la performance, ça vaut pas un bidon de 50 cl d'eau du robinet...
Quelques photos du triathlon d'Apt, par un temps magnifique. Tu auras peut-être remarqué que j'ai quelque chose de nouveau entre les jambes !
J'ai finalement opté pour une infiltration à 5 jours du triathlon de Digne. Ce petit millilitre de corticoïdes a rapidement soulagé mon TFL. J'ai donc pris le départ du triathlon D3 de Digne, non sans une certaine appréhension. Mais une bonne performance du club dans cette course était indispensable pour se qualifier pour la demi-finale sud de D3. Et j'étais déterminé à y contribuer.
Le départ est donné par une températude de 13°C et sous la pluie. Je réalise une natation correcte même si j'ai le sentiment inhabituel de ne pas trouver mon rythme. Je perds même deux ou trois places dans les 200 derniers mètres. Mais j'aperçois quelques triathlètes que je n'ai pas l'habitude de croiser en entrant dans le parc. Je peine un peu pour faire sortir mes talons de la combinaison retournée, puis je m'élance à vélo. Je rattrape rapidement plusieurs coureurs. Je distingue à une vingtaine de secondes devant moi le futur vainqueur de l'épreuve. Je pense un moment pouvoir réduire l'écart. Dans l'ascension principale, je double encore 2 coureurs et je me hisse à la troisième place. Au loin, j'aperçois deux adversaires qui s'éloignent irrémédiablement. Je ne distingue pas celui qui accompagne le futur vainqueur. Un de mes co-équipier, Antoine, est très bon nageur mais j'ai l'habitude de revenir sur lui à vélo. Je suis surpris de ne pas déjà l'avoir rattrapé.
Malgré une bonne avance au sommet sur mes poursuivants (que je n'aperçois plus en me retournant), je me fait rattraper au pied de la descente détrempée (je suis prudent depuis ma chute à Vitrolles...). Je fais l'effort dans une seconde montée puis sur le plat pour rester devant le 4ème et creuser l'écart avec le 5ème. Je redoute la course à pied, après 2 mois sans réel entraînement...
J'arrive donc au parc à la troisième position et suivi de près par le quatrième. Je n'ai pas mes habituelles chaussures à scratch (oui, le triathlon me ramène en enfance !) dans lesquelles mes semelles orthopédiques ne s'adaptent pas. J'expérimente donc, pour la première fois, les lacets élastiques. Et bien sûr, comme toutes les premières fois, ça se passe mal...
J'ai trop serré les lacets et je ne parviens pas à y faire rentrer mes pieds gelés. Je perds donc une quinzaine de secondes et je débute la course à pied distancé. Je ne sens plus mes pieds à cause du froid, ma technique est très mauvaise, et je redoute l'apparition soudaine de ma douleur au genou, comme à Vitrolles. Toutes ces excuses pour expliquer que je ne parviens pas à revenir, dans un premier temps, sur mon adversaire.
Puis, petit-à-petit, ma foulée se délie et les sensations reviennent. Je reviens et reprends la 3ème place après 2 km. J'accélère progressivement jusqu'à la fin pour assurer la place. J'aperçois même le second, qui n'est autre qu'Antoine, qui fait la performance de sa vie !
Nous assurons donc la qualification brillamment avec une première place ex-aequo sur cette manche. Prochaine étape : le 14 juillet dans les Pyrénées pour accrocher une place en finale !
En combinant la manche D3 et la manche Open, je termine 5ème sur 174, avec un bon 14ème temps en natation, un correct 7ème temps à vélo, mais seulement le 17ème temps en course à pied...
Le lendemain, la douleur est de retour, même au repos... Il reste alors 3 semaines avant l'Ironman de Klagenfurt !