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Cher lecteur,

 

Après une première séance de fasciathérapie il y a une semaine, j'ai eu d'autres séances et j'ai continué à reposer mes jambes. Je me suis donc contenté de nager, 3 fois, mais j'ai allongé un peu les séances par rapport aux semaines précédentes, avec un total d'un peu plus de 10 km.

 

Mais finalement, mon fasciathérapeute a trouvé la clé de mes tendinites aux genoux, et en a profité pour sensiblement réduire mes douleurs à l'insertion du tendon d'Achille qui trainent depuis 6 mois. Si tu cherches un fasciathérapeute, lecteur, je te recommande donc Philippe Barbé, sérieux et compétent, qui consulte à Brignon, entre Nîmes et Alès. Dommage que la méthode ne soit encore que très peu connue, parce qu'elle permet des résultats rapides et en douceur.

 

Je suis donc remonté sur le vélo samedi, et pour l'occasion, j'ai soigné ma reprise avec un circuit de 137km et 2250m de D+ dans les Cévennes.

 

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Le circuit dans le parc naturel des Cévennes

 

Au départ de Saint-Hippolyte-du-Fort à 10h30, j'ai commencé par un petit col de 200 mètres de dénivelé, porte d'entrée des Cévennes, qui m'a conduit dans des collines à la végétation dense et à la présence humaine discrète. Puis le col du Mercou, à 570 mètres d'altitude, s'ouvre sur les premiers reliefs réellement montagneux. A peine ma descente entamée, un bruit à ma gauche, et à 5 mètres de moi, un rapace d'une belle envergure survole la route avec un lézard dans le bec.

 

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L'entrée dans les Cévennes

 

Arrivé dans la vallée du Gardon, je ne suis parti que depuis 1h30, mais j'ai déjà bien entamé mes réserves en eau, et j'ai faim ! Je m'arrête dans une épicerie de village, aux étagères trop larges pour les quelques produits proposés. Par chance, je trouve mon ravitaillement favori, des princes du L* (pas de marque ici !). De quoi me faire un repas équilibré ! Mais j'attends un peu pour manger et je remonte tranquillement le Gardon. L'endroit est surement assez sympa pour se baigner. Je croise d'ailleurs un homme en maillot de bain et chaussettes sur le bord de la route. La classe !

 

Je m'arrête finalement à l'ombre, près d'un cours d'eau, vers 500 mètres d'altitude. J'engloutis la moitié des biscuits. Il reste encore plus de 20km jusqu'au sommet de l'Aigoual. 5km plus loin, après avoir quitté le fond de la vallée, la végétation disparait sur le bord de la route, et je suis en plein soleil. Il est presque 14h. Je réalise que je n'ai pas de crème solaire, et que je suis parti très tard...

 

Je franchis le col Salidès (1014m) et après une descente anecdotique, j'attaque les pentes les plus difficiles de la journée : 2km à 8%, toujours en plein soleil. Dès lors, mes réserves en eau me semblent limitées, et je choisis de faire quelques pauses pour éviter la surchauffe et atteindre le sommet sans pénurie. Lors d'une de ces pauses, je me fais doubler par un ancêtre qui lutte contre la pente sur son double plateau Bianch* (pas de marque j'ai dit !). L'audacieux ose m'encourager ! Je lui laisse 100 mètres d'avance et je reviens sur lui pour le déposer avec, à mon tour, un mot d'encouragement.

 

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Les antennes du sommet ! Est-ce un mirage ?

 

J'aperçois enfin les hautes antennes de la station météo et j'arrive au sommet, à 1569m, vers 15h. Je n'ai plus d'eau mais j'en trouve sur place. Je m'en sors bien. Le paysage, que je découvre pour la première fois, est grandiose. Au nord, les Cévennes qui ne ressemble qu'à de simples collines, malgré les altitudes régulièrement supérieures à 1200 mètres. Au sud, les derniers reliefs avant la mer que l'on devine à l'horizon.

 

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Vue vers le nord depuis l'Aigoual

 

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Vue vers le sud depuis l'Aigoual

 

Je descends sur un bitume en partie fondu. Pas rassurant. Et à l'Esperou, je renonce à la longue descente sur une belle route à l'ombre, pour expérimenter un nouvel itinéraire. Mauvais choix. Je dois faire l'ascension supplémentaire du col de la Lusette (1351m), en plein soleil, sur des pentes fortes et une route de mauvaise qualité. La descente n'est pas plus intéressante. La vieille route est tout juste bonne pour un VTT. Je descends aux pas, à deux doigts de lâcher le cintre à plusieurs reprises sur l'effet des irrégularités de la route. Je suis crispé sur les freins et je ne prends aucun plaisir.

 

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Un paysage sympa dans la descente du col de la Lusette

 

Je finis par me tromper de route sur quelques kilomètres avant de trouver la route vers Ganges et de retourner à mon point de départ. J'arrive vers 17h30. J'ai roulé environ 6h après avoir retranché les pauses. Les 23km/h de moyenne ne sont pas très valorisants, mais j'ai roulé aux heures de plus fort rayonnement et je n'ai pas pu faire de descente rapide sur les routes dangereuses au bitume fondu.

 

Je voulais aller courir en arrivant, mais la chaleur m'a découragé. Je suis néanmoins assez frais en arrivant pour enchaîner avec la course à pied. Peut-être pas pendant 42km toutefois...

 

Dimanche matin, je me réveille avec les bras et les cuisses colorés d'un magnifique rouge écarlate ! Je me résous donc à attendre la fin de la journée pour retourner m'exposer. Vu les températures, c'est de toute façon plus raisonnable. Je parcours 93km autour de Nîmes, avec une visibilité impressionnante puisqu'on voyait nettement l'Aigoual et le Ventoux, à près de 100km. A 15km de l'arrivée, le maillot grand ouvert, un insecte qui errait au milieu de la route percute mon torse musclé et tombe entre le vêtement et mon ventre. Il semble ne pas apprécier mes derniers bourrelets puisqu'il me pique ! Je m'arrête et j'évacue la guêpe. Saloperie d'insecte. Heureusement, à la vitesse à laquelle tournait mon sang à ce moment là, le venin s'évacue rapidement.

 

Au final 3h06, quasiment sans pauses, soit 30km/h de moyenne exactement. Seulement 700m de D+, mais je suis tout-de-même satisfait de ma moyenne compte-tenu de la distance. Je vais courir en arrivant, mais un semblant de douleur au genou m'arrête après 2km. Je ne prends pas de risque. J'ai déjà roulé sur près de 240km et 3000m de D+ ce weekend, et je pourrais courir ces prochaines semaines puisque je pars m'entraîner en altitude avec les Kenyans ! Bon, c'est vrai que ce n'est pas la finalité première de mon voyage à Nairobi, mais ça ne m'empêchera pas de courir !

 

J-43

Tag(s) : #Embrunman